"The Miracle Worker"

Publié le par Stella J.

  J'ai découvert ce film un après-midi, sur une chaîne italienne (la 7) qui rediffuse volontiers des vieux films et j'ai été conquise ! Ce film m'a beaucoup touchée.

 

   

“The Miracle Worker” film de William Gibson de 1962.(Etats-Unis).

 

 

 

 

 Anna, celle qui réalisa le miracle, est Anne Sullivan, la seule femme qui parvint à faire comprendre à Helen Keller le lien entre les objets et les mots.

Helen Keller naît le 27 juin 1880, dans une petite ville de l’Alabama, et à l’âge de 2 ans elle contracte une méningite mais les médecins de l’époque n’ont pas su déterminer la maladie et donc la soigner. La petite Helen s’en sort mais restera sourde et aveugle. Cet handicap des sens fera d’elle une petite fille très difficile et frustrée ne pouvant communiquer avec les autres.Cette immense frustration la rend violente et sa seule façon de communiquer est l’anarchie de l’expression physique : elle hurle, casse les objets, se roule par terre, renverse, frappe,… Ni les parents, ni le grand-frère n’interviennent faute de savoir comment régir face à autant de violence et de désespoir et surtout coincés dans leur culpabilité de « gens normaux ».

 
   

 

Les parents, démunis décisent donc d’engager une éducatrice conseillée par un spécialiste pour enfants sourds et aveugles : Anne Sullivan.

 Anne Sullivan a perdu elle-même la vue à 80 % étant petite. Plusieurs opérations par la suite lui ont rendu partiellement la vue. Cette embauche dans la famille Keller sera sa première expérience.

Anne doit affronter plusieurs combats : le scepticisme du père, la fragilité de la mère –bien que ce sera principalement cette dernière qui appuiera le travail de Anne-, les sarcasmes du frère mais surtout le dur labeur avec la petite Helen qui s’avèrera particulièrement virulente avec elle.

Anne commence par enseigner à helen des gestes correspondants à des objets bien précis. Mais Helen se contentera de répéter ces gestes sans faire le lien entre les mots et les objets.

Anne ne cédera jamais face au chaos expressif de la petite, récalcitrante à souhait, (cf la scène de « combat » de 9 min autour de la table)


 

quitte à l’isoler avec elle dans une petite maison dans les bois pour éviter toute intervention de la famille décontenancée par autant de fermeté et de rudesse de la part de l’éducatrice. Anne lui apprendra à se tenir assise à table et à y rester, à manger avec les couverts et à plier sa serviette : premières grandes victoires dans l’ « humanisation » d’Helen. Mais la petite ne comprend toujours pas le sens des mots appris avec le toucher.

 

Mais le « Miracle » se réalise lorsque après une crise lors d’un repas en famille, Anne traîne Helen à la fontaine du jardin et lui mouillant les mains, elle lui fait prendre pleine conscience du Lien entre le mot « WATER » que Anne lui répète inlassablement dans les mains et la sensation du liquide sur les mains. Helen se souviendra de cet instant comme la clé du mystère du langage !

 

Cette scène ultime est magnifique et poignante.

 

 


 

 

Impressions perso :

 

On n’est pas vraiment dans un film centré sur l’handicap physique et encore moins sur les techniques d’apprentissage, d’enseignement. Ce qui fait la grandeur de ce film selon moi, c’est le lien relationnel complexe noué autour du rapport de force haine/amour entre l’éducatrice et l’élève et la sensualité brute et douce qui leur donnera une vitalité incroyable leur fera vaincre tous les/leurs obstacles.

Les actrices, la petite Patty Duke et Anne Bancroft, sont phénoménales. La jeune Patty Duke a su transmettre au personnage une rage et une énergie saisissantes.

 

Anne Bancroft et Patty Duke ont été récompensées par un oscar et lors de la remise de l’oscar, le public s’est rendu compte que Patty Duke était tout à fait saine et non handicapée comme il l’avait pensé lors de la vision du film ! C’est vous dire la qualité de jeu de celle-ci !

 

 

Publié dans Coin ciné

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